Depuis la fin du confinement, nous avons enchaîné les randos et balades dans la région, plus particulièrement dans la Somme. L’occasion de voir notre département sous un autre jour, de dénicher des trésors quasi insoupçonnés jusqu’à présent et nous n’avons pas été déçus avec cette promenade sur une partie du Sentier du Littoral, de Mers-les-Bains à Ault. Pour être honnête, je crois que c’est une des plus belles randonnées que nous ayons faite dans le coin et je la partage avec l’espoir qu’elle vous ravira autant que nous.
SOMMAIRE
Ce qu’il faut savoir avant de partir
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Pour info, le Sentier du Littoral s’étend de Mers-les-Bains jusqu’à la plage de la Maye, au nord du Crotoy, soit environ 50 kilomètres. Nous avons choisi de ne faire qu’une petite portion de 12 kilomètres aller/retour en partant de Mers-les-Bains, mais libre à vous de partir d’Ault, cette randonnée se fait aussi bien dans le sens inverse.
Vous pouvez aussi choisir de ne faire que l’aller (ce que font de nombreux parents avec leurs enfants) et revenir au point de départ en bus. Ce qui est possible avec la ligne Trans80 reliant Mers-les-Bains / Friville-Escarbotin / Abbeville, sauf erreur de ma part.
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Accès à Mers-les-Bains
Il est relativement simple d’accéder à Mers-les-Bains en voiture (1h via autoroute à partir d’Amiens) ou en train en arrivant à la gare de Le Tréport/Mers.
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Bien s’équiper pour mieux appréhender cette rando
Départ à Mers-les-Bains : que voir ?
Nous sommes donc partis de Mers-les-Bains vers 15h (là où la lumière commence à être plus douce), depuis l’Esplanade du Général Leclerc où se trouve la frontière entre la Somme et la Seine-Maritime. Cela surprend toujours car il suffit d’un pas pour ne plus être en terres samariennes.
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Les villas « Belle Epoque »
Considérée comme l’une des « trois villes sœurs » avec les normandes Eu et Le Tréport, Mers-les-Bains est une station balnéaire très appréciée pour le charme de ses villas aux influences normandes et anglo-saxonnes. Classées « Site patrimonial remarquable », ces villas sont un témoignage exceptionnel de la Belle Epoque et ce, malgré les ravages de la Seconde Guerre mondiale. Se balader le long du front de mer pour observer leurs façades colorées est pour moi un incontournable.
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L’église Saint-Martin et Notre-Dame de la Falaise
Lorsque l’on commence cette randonnée depuis le front de mer, il faut se diriger vers le Chemin de l’Eglise qui mène directement à la belle Eglise Saint-Martin où les photographes font généralement une halte, attirés par ses briques rouges et son style directement inspiré des basiliques byzantines.
On poursuit alors vers la Rue de la Falaise qui, comme son nom l’indique, mène directement aux escaliers permettant d’accéder aux grandes falaises de craie surplombées par la statue Notre-Dame de la Falaise. Cette dernière, orientée vers la mer pour protéger les marins, repose sur un ancien blockhaus du Mur de l’Atlantique érigé par les allemands lors de la Seconde Guerre mondiale.
De Bois de Cise à Ault
Peu de risques de se perdre au cours de cette randonnée puisqu’il suffit d’aller toujours tout droit (ou presque) jusqu’à Ault. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le fait de marcher sur le haut des falaises avec pour seul horizon : la mer. C’est incroyablement satisfaisant et bon pour l’esprit !
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Faire une halte pour profiter du calme du Bois de Cise
Une fois passé le Bois de Rompval, on arrive donc au Bois de Cise, l’un de mes lieux favoris en Baie de Somme pour son calme et son cadre très verdoyant. Ancien bois naturel, on dit que le Bois de Cise se serait transformé au fil du temps en station balnéaire très prisée, notamment lors de la Belle Epoque et ses villas en sont un parfait témoignage (à l’image de Mers-les-Bains).
Le Bois de Cise offre également un fabuleux panorama sur l’estuaire de la Baie de Somme et c’est, selon moi, l’endroit idéal pour faire une pause au cours de cette rando. C’est le moment d’en profiter pour descendre sur sa petite plage de galets au pied des falaises, en prenant garde à ne pas rester sous ces géantes de craie qui peuvent réserver de malheureuses surprises aux imprudents… Mieux vaut se tenir à bonne distance une fois en bas, même si cela arrive très occasionnellement.
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Ault ou la lutte de l’Homme contre les éléments
Lorsque l’on passe Bois de Cise, il n’est pas rare de tomber sur quelques bœufs et vaches profitant des verts pâturages. Rassurez-vous, ils sont inoffensifs et ne font que regarder les randonneurs d’un air curieux si vous vous contentez de poursuivre votre chemin.
Attention aux tiques dans les hautes herbes. Mieux vaut s’habiller en conséquence et bien inspecter chaque recoin du corps (même après la douche) au retour de la balade. |
On arrive alors à Ault, que l’on reconnaît à son phare blanc coiffé de rouge et sa plage qui s’étend à perte de vue. C’est un village que j’apprécie pour son authenticité.
Je me souviens avoir vu des photos d’Ault à diverses époques et ce qui m’a le plus marqué, c’est le recul des falaises au fil du temps. En effet, ces dernières perdraient 30 centimètres chaque année à cause de l’érosion et ce, malgré les moyens mis en place par l’Homme pour les préserver. Ainsi, ces petites maisons qui étaient sur les falaises à une certaine époque ne sont plus. Ce qui démontre que l’Homme est bien impuissant face aux éléments de la nature.
Néanmoins, Ault offre un fabuleux balcon sur la mer et vous lirez peut-être dans la ville quelques vers de Victor Hugo qui fut impressionné par la beauté de la station balnéaire samarienne lors de sa venue en 1837…
Et c’est sur cette courte vidéo de notre périple que je vous laisse, avec de belles images de notre retour au coucher du soleil… Tout simplement magique !